
En échange de l’entretien des espaces verts situés rue Pierre Guignois, rue Raspail et rue Saint-Just, les agriculteurs, Pia, Parisienne, et Pierre-Alexandre, Ivryen depuis 2018, cultiveront les espaces de la cité rue Auguste Pioline. Les deux producteurs, formés à l’Ecole du Breuil entendent promouvoir et sensibiliser à l’agriculture. Grâce à ce partenariat, la Coop’ réalisera des économies tout en faisant preuve de solidarité.
ll y a deux ans à peine, le duo ne se connaissait pas encore. Tous deux évoluaient dans des sphères différentes. Le journalisme pour Pia. La restauration pour Pierre-Alexandre. Ils se rencontrent sur les bancs de l’école du Breuil, dans le bois de Vincennes, pendant leur formation au Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole.
Naissance d’un projet
« Nous avions les mêmes envies et la même vision des choses : on n’avait pas envie d’aller à la campagne pour mener notre projet agricole. On vit en ville, on se dit que la résilience et la production alimentaire doivent se faire ici, » précise Pierre-Alexandre. Si l’Ivryen souhaitait se lancer dans l’aventure entrepreneuriale agricole, il n’entendait pas concrétiser seul son rêve. Pia, souhaitait enrichir sa réflexion sur l’agriculture, sans quitter son poste de journaliste, à L’Humanité. A terme, Pierre-Alexandre travaillera à temps plein sur l’exploitation. Pia continuera à avoir deux emplois. Le duo projette d’animer des ateliers tous les semestres avec les locataires. Leur façon à eux de promouvoir l’agriculture.
Plantes aromatiques et médicinales
Les cultivateurs vont planter verveine, mélisse, basilic ou marjolaine, etc., pour récolter des plantes aromatiques et médicinales dans les espaces sur les terrasses de la cité Auguste Pioline. « Lorsque le programme immobilier situé juste en face de la résidence sera livré, nous disposerons de surfaces supplémentaires cultivables. Nous allons mettre en place des ateliers pédagogiques avec la ville d’Ivry-sur-Seine pour que les enfants de la ville puissent voir comment on produit, comment poussent les légumes qu’ils mangent. Pour les différents sites dont nous assurerons l’entretien, nous choisirons des plantes locales et sauvages, adaptées aux lieux : à Saint-Just, du millepertuis ou des marguerites. A Raspail-Saint-Juste, des fraisiers des bois et de la violette. L’idée est là aussi de faire participer les habitants qui le souhaitent. Une fois par semestre, nous leur proposerons des ateliers ou chantiers selon les saisons et leurs envies ! »